Les scientifiques sont formels : nous assistons à un déclin sans précédent de la biodiversité.
Celle-ci joue un rôle écosystémique multiple, allant de l’évidente pollinisation des fleurs à l’émergence des zoonoses. Dans une vision anthropocentrée, la préservation de la biodiversité est indispensable à la survie humaine et œuvrer à la préserver est une nécessité pour les générations futures.
Figure 1 Source WWF 2016
Mais ça n’est pas que ça… au-delà de l’approche théorique, il y a l’approche sensible : qui ne s’est jamais émerveillé devant les éclatantes couleurs d’une pivoine, le doux chant d’une cascade ou la course majestueuse d’un guépard ? Cette beauté que l’on doit au vivant, qui émeut les humains depuis la nuit des temps, améliore leur santé, leur bien-être, leur état de félicité. C’est également prouvé par la science : les troubles anxieux et dépressifs, les troubles du sommeil, les troubles métaboliques et d’autres maladies chroniques sont améliorées par un contact fréquent avec la Nature. ( cf le site et le concept de Prescription de Nature https://prescriptiondenature.fr/)
Figure 2 : IUFRO 2023 Les bénéfices du contact avec la Nature l’emportent largement sur les effets négatifs
La végétalisation urbaine est en cours, avec de nombreux projets au sein des villes pour redonner de la fraicheur dans les rues, permettre à l’eau de s’écouler plus facilement et embellir nos quartiers . Il y a donc ainsi, à Paris notamment, de plus en plus d’espaces végétalisés pour le bonheur des habitants.
Pour nos enfants, les bénéfices du contact avec la nature sont également énormes :
amélioration des sensations de sérénité et des capacités de concentration ; apprendre à prendre soin du vivant et sensibilisation à sa protection ; prévention des maladies précédemment citées…
Mais au sein de l’école de nos enfants en plein cœur des villes, en l’absence fréquent de financement, comment amener du végétal, en coopération avec le corps enseignant, les parents et les enfants ?
A l’Ecole Aujourd’hui ( Paris 14 ème ), ce projet de végétalisation a connu plusieurs étapes :
- Validation par l’équipe pédagogique : la proposition a été soumise une première fois en commission au corps enseignant qui a accepté l’idée et a déclenché un « audit végétal »
- Une maman de l’équipe jardinage de l’Association des Parents d’Elèves a réalisé cet « audit végétal » en compagnie d’une enseignante : dans chaque classe, il a été décidé quelle place était la plus adéquate pour accueillir une plante : praticité, lumière, encombrement… Le même travail a été réalisé dans la (minuscule !) cour de l’Ecole. La proposition d’installation a ensuite été revalidée par l’équipe pédagogique.
Figure 3 Audit végétal
- Un appel aux dons auprès des parents de l’école a été fait pour récupérer des boutures, du terreau, des pots, des jardinières et des oyas (réservoir en terre cuite qui permet de limiter le stress hydrique et économiser l’eau) : un vrai succès !
Figure 4 Préparation plantes et oyas
- Avec un budget de 150 euros, alloué par l’APE en début d’année et grâce aux dons, il a été possible d’installer une douzaine de plantes d’intérieur, d’aménager 3 bacs et 2 jardinières dans la cour !
- L’équipe jardinage s’assure régulièrement que les plantes, les enfants et les enseignants vivent harmonieusement ensemble ! Pour les vacances, la forme des oyas leur permet d’accueillir une bouteille en verre de 75cl, ce qui permettra de limiter le nombre de passage pour arroser.
Figure 5 A la bonne place
Après un mois d’installation, les retours sont très positifs, autant du côté des enseignants, des parents et des enfants !
Alors si un projet de ce genre vous attire, n’hésitez pas à en parler avec les équipes pédagogiques, chaque action compte !